JOUEZ.com - Critique de Command & Conquer Red Alert 3

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Published on ● Video Link: https://www.youtube.com/watch?v=ZrB_3fJozBE



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Voici la critique publiée sur le défunt site JOUEZ.com et diffusée sur BV2.TV, la plateforme de Branchez-Vous qui présentait des contenus vidéo axés sur l'information et le divertissement (critique sans narration).

Command & Conquer Red Alert 3 (PC, Xbox 360)

Le simple fait d'évoquer le terme Red Alert ravivera une panoplie d'agréables souvenirs à certains joueurs. Près d'une décennie après la parution de Red Alert 2, EA nous replonge en plein conflit Alliés-Soviétiques.

Tout comme les précédents opus, l'histoire de Red Alert 3 prend place dans un univers parallèle où la seconde Guerre mondiale n'a jamais eu lieu. Les Soviétiques ont acquis diverses technologies leur permettant d'affronter les forces alliées avec confiance. Cette fois par contre, une troisième faction fait son apparition: l'Empire du Soleil Levant a secrètement préparé ses troupes afin de frapper à la fois les Alliées et les Soviétiques au moment où ces derniers s'y attendaient le moins. Le joueur a donc la possibilité de participer à l'une ou l'autre des trois campagnes du jeu. Tout comme dans les précédents titres de la série, on a fait appel à des acteurs pour incarner les différents personnages. Hélas, malgré la présence d'acteurs de talent, le résultat final n'en est pas pour autant exceptionnel. Bien que certaines scènes soient délicieuses, la plupart manquent de crédibilité, et la présence exagérée de plantureuses demoiselles, notamment Jenny McCarthy dans le rôle de Tanya, n'aide en rien la cause.

Cependant, une fois dans l'action, on retrouve quelques items ayant fait les beaux jours de la série. Le Rideau de Fer et les Tours Tesla sont de retour du côté des Soviétiques. La Chronosphère des Alliés est elle aussi disponible, cette fois sous forme miniature, puisque c'est l'agent spécial Tanya qui a le pouvoir de remonter le temps de quelques secondes afin de retourner où elle se trouvait un instant auparavant. La présence de l'Empire du Soleil Levant vient ajouter un peu de piquant puisque c'est le clan qui apporte le plus grand bagage technologique à la série. L'une des principales variations quant à la jouabilité vient du fait que la plupart des bâtiments peuvent dorénavant être construits sur l'eau. Ceci permet une expansion considérable du terrain en dépit d'un manque d'espace sur terre. De plus, on a simplifié la mécanique quant à la gestion des ressources. Il suffit de bâtir une raffinerie à proximité d'une mine afin d'en extraire son contenu. Il est aussi bon de souligner la présence d'une section nommée "protocoles top secret". Il s'agit en fait d'une série d'actions bonus offertes au fur et à mesure que vous accumulez des points de commandement. Ces derniers varient d'une faction à l'autre, allant du largage de satellite abandonné sur une cible, jusqu'à la congélation de troupes ennemies au sol.

La grande nouveauté vient toutefois du fait que chacune des missions offertes lors de la campagne solo a été conçue de sorte qu'elle puisse être jouée en coopération avec un ami. Si le joueur réalise seul la campagne, un co-commandant dirigé par l'ordinateur l'assistera. Il est alors possible de donner des ordres à cet allié afin de mieux diriger ses actions. Les ressources sont aussi partagées entre les joueurs, ce qui renforce l'aspect coopératif de la partie.

Il est rare qu'on prenne le temps de souligner le travail fait du côté de la trame sonore, mais cette fois cela en vaut le détour puisque celle-ci est tout à fait remarquable. En effet, Frank Klepacki est de retour avec trois compositions originales, dont Hell March 3, une variation du célèbre thème de la série. Le reste de la trame sonore a été réalisé par James Hannigan et Timothy M. Wynn. On retrouve des thèmes et une couleur propre à chaque faction. Le style passe du classique au métal en passant par le rock industriel et le tout se colle parfaitement à l'intensité de l'action.

Red Alert 3 utilise une version modifiée de l'engin graphique au cœur de Command & Conquer 3, ce qui donne en général un excellent résultat. On soulignera le travail quant à la modélisation de l'eau qui est impeccable, notamment le fait de voir le fond des océans, ce qui laisse entrevoir les unités sous-marines ou même les carcasses de bâtiments ayant été coulés. Le seul reproche pouvant être adressé au rendu graphique du jeu est sans doute le peu de détails accordé aux unités, spécialement à celles d'infanterie qui présentent des airs très grossiers. Toutefois, cela permet d'avoir à l'écran plusieurs centaines d'unités sans ralentissement notable.

Red Alert 3 ne passera peut-être pas à l'histoire comme les précédents opus. On s'en souviendra comme d'un jeu de stratégie en temps réel bien exécuté, mais sans réel éclat.

Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)

Un texte de Frédéric Dubois