Le Stade français, autopsie d'un échec
Voilà quatre saisons de suite que les phases finales se refusent à eux. Cette année, les Parisiens avaient pourtant l'argent, des recrues de poids et un coach à la stature internationale. Alors, que s'est-il passé ?
Le propriétaire Hans-Peter Wild avait pourtant sorti le chéquier l'été dernier : Maestri, Sanchez, Fickou et l'ancien coach des Springboks, Heyneke Meyer avaient débarqué dans la capitale. Au bout d'une saison irrégulière - six victoires à l'extérieur mais cinq revers à domicile -, le champion de France 2015 a vu ses derniers espoirs enterrés à Montpellier (25-42) lors de la 25e journée. Problème d'état d'esprit ? De maturité de l'équipe ? Les dissensions au sein du staff ont-elles perturbé les joueurs ?
Leurs adversaires, les Montpelliérains, vivent eux un printemps radieux et sont en passe de se qualifier. Au soir de la 16e journée et d'une déroute à domicile face à la lanterne rouge, Perpignan, ils étaient pourtant neuvièmes. Trois mois et sept victoires en huit matches plus tard, les voilà sixièmes. Comment le MHR a-t-il opéré cette remontée fantastique ? Quel rôle a joué Vern Cotter, entraîneur en sursis ?
Les Toulonnais, eux, ne verront pas les phases finales. C'est une première depuis 2011 et cela ressemble à la fin d'une ère avec les départs de quelques uns des hommes emblématiques du triplé européen (2013-2015) : Guirado, Bastareaud, Fernandez Lobe. Dans l'ensemble, la première année du coach, Patrice Collazo, est ratée. Mais la fin de saison, correcte, n'incite-t-elle pas à l'optimisme ? Quel est le projet pour l'an prochain ?
Animé par Maxime Raulin et Alex Bardot, avec Philippe Pailhories (à Montpellier) et Arnaud Requenna (à Toulon).