XV : LE DICTATEUR DES FLEURS

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Une création semi-procédurale 2 Barbie Chêtif :

"Imbu de son pouvoir autoproclamé, il régnait un homme sans partage sur un monde floral ; pays de senteurs et de couleurs qu’il considérait comme sa propriété exclusive. Sa passion pour les fleurs était à la fois obsessionnelle et dévorante, tyrannique et fragile, au point qu’il ne tolérait aucun rival ni aucune dissidence.

Bien qu’il se nourrissait de l’admiration que lui portaient ses proches, cette adulation ne suffisait pas à combler son vide intérieur. En quête permanente de reconnaissance, il cherchait encore et toujours à imposer sa vision singulière du vivant, et sa propre conception de l’esthétisme à tous ceux qui l’entouraient . La perfection était son ultime dessein : ici, chaque pétale devait être à sa place ; là, il n’y avait pour saison que son seul et unique plaisir.

Son autorité s’accompagnait d’une grande sensibilité, voire d’une vulnérabilité exacerbée : il était extrêmement réactif aux moindres suggestions, critiques et autres contestations, qu’il prenait pour des attaques résolument personnelles. Sa folie créatrice se manifestait dans des compositions florales grandioses et démesurées. Et si une fleur ne répondait pas à ses hautes exigences, sa méchanceté atteignait des sommets. Aucun écart, aucune erreur n’étaient tolérés. Car, il ne se contentait pas de diriger les végétaux, il voulait les posséder, les modeler à son image.

Le dictateur des fleurs était persuadé que leur beauté pouvait sauver la terre, quand bien même cette conviction le poussait à des actes extrêmes. Sa passion pour elles était telle qu’il en oubliait souvent les êtres humains qui vivaient avec lui. D’ailleurs, les fleurs étaient pour lui des êtres vivants à part entière. C’était ses enfants ! Il leur parlait, leur donnait un nom, reflétant ainsi leur personnalité.

Convaincu que les végétaux étaient les seules créatures dignes d’intérêt, sa dictature s’étendait sur des hectares et des hectares de jardins. Là, il régnait en maître absolu. Artiste ? Fou ? Génie incompris ? Qu’importe, il ne cessait chaque jour, de l’aube au crépuscule, de repousser les limites de son art. Mais si les visiteurs étaient éblouis par le sublime qui se dégageait de ses créations, aucun n’aurait soupçonné toute la cruauté qu’il avait mis en œuvre pour y parvenir."







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