1m74, 82 kg. Un physique de borne kilométrique. Un punch de dragster. Antoine Dupont a marqué les esprits contre l’Angleterre (24-17) et l’Italie (35-22) dans le Tournoi. La France tient-elle là l’un des meilleurs demis de mêlée du monde ?
La défense du XV de la Rose se souvient encore de cette cinquante-cinquième minute, le 2 février, où Antoine Dupont l’avait passée en revue avant de servir Ollivon pour le dernier essai tricolore (24-17). Les démarrages du Toulousain, ses changements d’appui et sa qualité de passe - comme celle pour Alldritt sur le troisième essai face à l’Italie (35-22) - font les délices des résumés vidéos, spécialement sous les ordres de Fabien Galthié où Dupont semble donner sa pleine mesure. Au point de se demander : le nouveau sélectionneur n’a-t-il pas organisé le jeu autour de lui ?
Si son jeu épate, sa personnalité réservée, pour ne pas dire timide, suscite toutefois quelques interrogations. Sauf que le jeune Dupont, fondu de rugby, gère parfaitement le stress inhérent à son poste et à son statut. Il y aurait donc une sorte de décalage entre l’image qu’il renvoie et le leader qu’il est en train de devenir. Mais alors, s’il a le jeu et la personnalité, peut-on imaginer le comparer, déjà, aux demis de mêlée des nations majeures : Youngs, A. Smith ou de Klerk ?
Animé par Chrystelle Bonnet, avec Alex Bardot, Renaud Bourel et Clément Dossin. Réalisé par Roland Richard.