Imagine, tu te réveilles dans un corps de MACHINE

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Vidéo Complète sur "Je n'ai pas de bouche et il faut que je crie" :
   • L’IA qui nous HAIT  

SOMA. On va vous en parler un peu parce qu’il nous permet de vraiment développer ces questionnements plus que ce que fait la nouvelle.

Dans ce jeu, la prémisse est simple : après un accident, notre personnage se réveille un siècle plus tard dans les fonds marins et dans un corps de machine.

Le jeu prend un détour troublant lorsqu’on comprend qu’on copie l’état de nos souvenirs dans un autre corps. On a donc un double à partir de ce moment-là qui va développer des souvenirs différents. Forcément la question à ce moment, c’est “qui est le vrai moi” ? Et que représente notre corps d’origine d’avant l’accident ? Si nos souvenirs sont les mêmes et que notre capacité d’interagir avec le monde est la même, on ne peut pas invalider l’un des deux. Dans SOMA, ce sera souvent représenté par des choix qu’on pourra faire qui n’auront pas beaucoup d’influence mais qui seront le reflet des croyances du joueur. Il n’y a pas de finalité à ces choix en dehors de ce qu’ils soulèvent chez nous. C’est d’autant plus fort qu’on se doute bien que, comme nos copies ont quasiment le même vécu, elles prendront toujours ces décisions jusqu’à un certain point où les copies auront une expérience tellement différente que les principes pourraient changer. Et là, on peut potentiellement enfin parler de deux personnes différentes.

On peut aussi prendre le problème dans l’autre sens : sommes-nous la même personne que nous étions il y a dix ans ? Posez-vous cette question et demandez-vous si la personne que vous étiez aurait pu évoluer différemment. Si deux personnes ont la même mémoire, laquelle d’entre elles mérite de vivre ? Ces questionnements méritent d’être posés à l’ère du transhumanisme.