XVIII : LES GARDIENS DE LA PEINE
Une création semi-procédurale 2 Barbie Chêtif :
"Sans crier gare, les gardiens de la peine sont parvenus à régner en maîtres sur la société, avec pour mission le contrôle absolu des émotions du citoyen.
Dotés de pouvoirs psycho-psychiques, ils scrutent les esprits à la recherche de toute trace de joie, d'espoir ou encore de bonheur. Leur objectif est implacable : les réduire au silence, les éliminer puis les condamner à une existence sans éclat.
Pour cela, ils ont érigé un système de surveillance omniprésent, où chaque pensée est sondée, chaque sentiment analysé. Ainsi, toute manifestation de désir ou de passion est réprimée sur le champ avec la férocité de leurs chaînes rhétoriques.
Les gardiens de la peine sont donc les piliers de l'ordre émotionnel imposé par le nouveau monde. Ils sont les agents du désespoir, les garants de la soumission totale. Leur présence est oppressante, leur regard glacial, leur crédo inflexible. Car, maintenir chaque individu dans un état perpétuel d'abattement et de résignation les ravit, que dis-je les enchante !
De rares résistants, cachés dans l'ombre du doute, tente de défier leur pouvoir. Ils cherchent à préserver la flamme de la fantaisie, à raviver la lueur de la rébellion. Hélas, chaque victoire est éphémère, chaque étincelle se voit hâtivement étouffée par la menace constante des gardiens.
La vie est devenue une prison mentale où les pensées positives sont punies pour crime, où les rires sont perçus comme offense. La tristesse est devenue la seule émotion acceptable d'une humanité brisée et réduite à l'état de marionnette."