Bomb Rush Cyberfunk - Digne héritier de JSR ?... TBG1400
9En moyenne dans l'année ce sont 2 titres qui, proches de leur date de parution, me font trépigner comme un gosse la veille de Noël. Pas plus. Et Bomb Rush Cyberfunk en est depuis pas mal de temps. Il aurait fallut être aveugle pour passer à côté de rares trailers diffusés par la Team Reptile et ne pas entendre ce craquement dans votre tête murmurant "Jet Set Radio... la suite, enfin !".
Le jeu ne cache même pas ses sources d'inspiration. Le cadre, urbain à souhaits. Le style qui graphiquement sert d'ampli' pour l'esprit de la rue. Et le gameplay également, essentiellement basé sur l'exploration mais pas que. Autant vous dire que les Midlife Gamers ont déjà le sourire jusqu'aux oreilles et que la nouvelle gén' ouvre un oeil curieux et attiré par cette agitation colorée.
Bomb Rush Cyberfunk tient ses promesses, c'est indéniable. Rendu est impeccable, avec un cell shading sublimé par les hautes résolutions. Sensation de glisse smooth, relativement simple si l'on excepte le coup de main à prendre pour enchainer sans risques les panneaux verticaux. L'environnement profite de la puissance actuelle des machines et se répand en taille généreuse. Organisées autour d'un hub central, les différentes zones de jeu se mériteront par des défis et surtout points de réputation. Pour les accumuler il suffira d'enchainer vos plus belles suites de figures et rebaptiser des graffitis de votre crew les endroits visités.
Là où le titre se distingue d'un Jet Set Radio c'est dans ses façons d'imposer les enchainements de figures et cumuls de combos qui vont avec, façon SSX. Leur maitrise sera impérative pour passer certains défis. Les différents types de glisse, du roller au BMX en passant par le skate, pourront aider à vaincre certains obstacles mais les différences en pratique ne sont pas si énormes. Puis il y aura quelques adversaires sévèrement calés sur leur position et plus costauds que la moyenne à calmer.
Sans être d'une richesse absolue les tableaux sont conçus de manière assez tordue, histoire de ne pas faire de vos objectifs de simples évidences pointées d'une flèche. En l'absence de radar, sauf pour localiser les défis, il vous faudra découvrir par vous même les nombreux endroits qui vous récompenseront. Et même parfois des zones complètes dissimulées au regard des âmes pas assez curieuses. Sur cette partie le jeu est impeccable et le 100% vous demandera des investigations poussées du terrain. Et correctif de la vidéo : comptez bien 8-10H en traçant pour boucler le titre !
Au registre des reproches on fera mention d'un scénario pas vraiment au top de la créativité. En plus de facilement voir venir les choses, ses dialogues traineront un genre années 1990 plutôt ringard dans l'actuel. Ce serait négligeable si le mix audio, les enchainements de morceaux, ne nous larguaient pas si souvent sur de grandes plages de vides inexpliquées qui sentent le rush de production dans ses dernières heures. Dommage car l'ambiance son est supposée soigner l'immersion dans ce New Amsterdam très réussi et plein de surprises.
Le rush pour la sortie du jeu on le ressent aussi pas mal niveau finitions. L'univers de Bomb Rush Cyberfunk résonne parfois d'un vide de vie. Et comme on tourne longtemps sur ses niveaux, forcément... on s'en rend vite compte.
Le gameplay fera rapidement oublier ces lacunes car s'il est très accessible en début d'aventure, il poussera ses joueurs à un niveau d’exigences à la demi seconde prés pour en voir la fin. On notera au passage qu'aucune option de lock des ennemis ne sera possible, rendant parfois les combats un peu brouillon et "genre je vais faire ça" pas convaincu.
Bomb Rush Cyberfunk n'a pas été développé avec d'immenses moyens de production et on lui pardonnera bien volontiers ses erreurs de jeunesse. Excepté pour la quasi absence de courses qui faisaient des meilleurs moments des Jet Set Radio originaux. C'est dommage autant qu'inquiétant : les développeurs ne se sont pas fermé la porte à d'éventuelles extensions. On retrouve d'ailleurs un DLC disponible au lancement du jeu proposant 2 personnages jouables supplémentaires. Espérons qu'ils n'en feront pas un usage chronique pour barder le titre de suppléments payant à outrage, ce qui l'éloignerait de l'esprit ouvert de son prix raisonnable au lancement.
Je pense que je n'ai pas besoin de vraiment conclure pour vous inviter, vieux de la vieille comme new comers, à partager mon enthousiasme et vous égarer dans les dédales de ce New Amsterdam ne serait-ce que pour le plaisir.
Index vidéo :
00:00 - Intro - Aux origines...
09:29 - Découverte... (No Mic)
27:53 - Les Franks... (No Mic)
31:42 - Get Enuff... (Clip)
35:04 - Premier avis...
43:29 - Différentes saveurs de glisse... (No Mic)
59:05 - Opinion à mi-course...
1:12:33 - ACAB...
1:18:01 - Conclusion du test !
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