TALES From The BORDERLANDS (Xbox One) Ep1: ZERO POINTÉ / Part Ⅰ
🔰 Sorti à l'origine en 2014 sur Xbox 360, puis réédité en 2022 sur Xbox One, TALES From The BORDERLANDS est une série épisodique de jeux d'aventure en point 'n click, développée par Telltale Games en partenariat avec Gearbox Software et 2K Games.
Il fallait oser, transformer un FPS en un point 'n click car ce n’était sûrement pas l’évolution la plus évidente que l'on pouvait imaginer pour cette licence, mais après avoir terminé les cinq épisodes riches en rebondissements de ce TALES From The BORDERLANDS, il faut bien se rendre à l’évidence : la suite de la série phare de Gearbox pourra difficilement nier son existence.
Les petits gars de chez Telltale Games sont clairement sortis de la zone de confort dans laquelle ils s’étaient installés depuis la première saison de THE WALKING DEAD pour proposer quelque chose de très différent et c’est tant mieux.
TALES From The BORDERLANDS se déroule après tous les épisodes canoniques et leurs DLC respectifs. Donc inutile de préciser que les joueurs n’ayant jamais touché un jeu BORDERLANDS se verront forcément spoiler des éléments de l’histoire originelle, voire la fin de certains jeux.
Sachant cela, notons qu’il n’est pas obligatoire d’avoir retenu absolument chaque élément des jeux pour profiter de l’histoire puisqu’ils n’y sont liés que par l’univers ainsi que par certains personnages secondaires.
Nos personnages sont au nombre de quatre et répartis comme tel :
Deux personnages jouables, chacun accompagné par un personnage non-jouable.
Ainsi, la moitié de l’équipe "Pandora" se compose de Fiona, une arnaqueuse accompagnée par sa sœur Sasha, et l'autre moitié de l’équipe "Hypérion" avec Rhys, un employé cybernétiquement modifié accompagné par son ami et collègue Vaughn.
On ne choisit jamais qui l’on joue du début à la fin.
Le jeu passe de l’un à l’autre quand c’est nécessaire, ce qui est assez agréablement amené la plupart du temps, à l’exception de ces moments assez étranges lors desquels on doit gérer une conversation entre Rhys et Fiona en choisissant tous les dialogues.
Fort heureusement, cela n’arrive pas souvent.
L’aventure commence presque par la fin puisque Rhys et Fiona sont captifs et retenus par un mystérieux personnage masqué, qui les oblige à narrer l’histoire qui a entraîné leur rencontre et les déboires racontés par les quatre premiers épisodes.
Le cinquième épisode, quant à lui, raccroche avec le présent.
Pour ne pas gâcher l’expérience, je me garde bien d’en dévoiler les tenants et les aboutissants, mais comme on peut s’en douter, tout cela implique une Arche, des boss un poil frappé et un certain nombre de gunfights.
Dès le départ, on s’aperçoit que cette mouture Telltale n’est pas uniquement un BORDERLANDS dont on aurait enlevé les combats et le loot.
TALES From The BORDERLANDS pioche allègrement des éléments chez chacun de ses parents :
Il a le niveau d’écriture des meilleurs Telltale couplé à l’humour débile de BORDERLANDS, des phases d’exploration tout droit sorties du jeu d’aventure alternées avec de l’action à la mise en scène calquée sur les cinématiques du jeu de Gearbox.
On ne dira pas qu’il rassemble le meilleur des deux mondes, mais on s’en approche.
Là où les phases de dialogue continuent à être captivantes parce que les personnages sont plutôt bien écrits et que leur évolution est bien construite, les phases d’exploration sont très vite lassantes quand elles consistent uniquement à examiner les différents éléments d’un lieu.
Ce n’est pas qu’elles ne sont pas bien pensées, ou inintéressantes, mais elles tranchent trop avec l’action du reste du titre :
Dans certains lieux où il n’y a qu’un élément à découvrir, on aurait aimé beaucoup plus de fonctions, aussi qu'un mode course.
Si les personnages principaux s’en sortent avec les honneurs, c’est aussi très largement le cas des personnages secondaires, qu’ils soient, humains ou robots, qu’ils viennent d’autres épisodes de la série ou qu’ils soient nouveaux.
Les différents choix du jeu, qu’ils influencent les relations avec les personnages ou non, ne servent pratiquement qu’à nous donner le choix entre une scène drôle ou à une autre scène tout aussi drôle.
Cela fonctionne, car le jeu ne prétend jamais nous confier une plus grande responsabilité.
L’univers de BORDERLANDS propose des décors variés et celui-ci ne fait pas exception à la règle.
Les très jolis dioramas que l’on traverse sont faits d’autant de déserts et de jungles que d’espace et de station spatiale.
Le tout est très plaisant à l’œil, dû en grande partie à une mise en scène de haute volée, mais également dû au fait que les jeux originaux utilisassent déjà le Cel-shading, un style graphique qui a le pouvoir magique de très bien vieillir à l'écran.
L’équilibre entre les deux bandes son a d’ailleurs été difficile à trouver, l’épisode 2 ayant atteint un sommet de sur-utilisation de la bande originale de Kyd, qui s’est ensuite effacée jusqu’à l’épisode 5 où elle souligne habilement l’aspect épique de la conclusion.