1945k Ⅲ (Arcade System) Rafale Fighter.

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Published on ● Video Link: https://www.youtube.com/watch?v=HTJXHXq-O7s



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Duration: 22:55
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🔰 Sorti en 2000 et développé par Promat, 1945k Ⅲ est un de ces shoots qui tente de surfer sur le succès d’une grande saga en en reprenant les éléments constitutifs et en y apportant une touche spéciale, laquelle consiste en l’occurrence en une radicalisation assez nette de l’univers de STRIKERS 1945.

Première bonne surprise :
1945k Ⅲ offre une large sélection d’engins, 9 au total, de nationalités diverses.
(Anglais, Américain, Russe, Français, Allemand, Italien et Japonais)
Chaque avion a ses aptitudes propres et fonctionne sur le modèle suivant :
un tir principal qui défouraille plus ou moins selon l’appareil, bien évidemment upgradable en collectant les petits (P) assisté d’un tir complémentaire direct ou autoguidé, une smart bomb et une attaque spéciale qui s’enclenche après une pression rallongée sur la touche de tir.

Seconde bonne surprise, le jeu offre des possibilités de coups enchaînés assez sympathiques.
Il est, en effet, possible d’armer son arme spéciale et de la lancer en même temps qu’une smart bomb, et certains de vos avions permettent même de réarmer une nouvelle attaque spéciale et de la lancer aussitôt après la fin de l’effet de la smart bomb.

Et là, ô miracle de technique et de sadisme, vous pourrez à nouveau lancer une bombe et recommencer l’opération.
Certes, ça demande quelques essais, mais quand on y arrive…
Alterner continuellement attaques spéciales / bombes et tir principal, on le verra par la suite, s’avère très recommandé face aux boss.

Troisième bonne surprise : le jeu vous propose un type de scoring intéressant.
Les bonus apparaissent sous forme de « machine à sous », comprenez qu’un ennemi qui lâche ces bonus en lâche plusieurs à la fois, et qu’il faut attraper des bonus identiques afin de faire grimper les enchères.

Prenez un seul bonus différent et vous brisez la chaîne de scoring.
Original mais assez difficile dans la pratique.
A la lecture de ceci, on pourrait croire que tout va bien dans le meilleur des mondes comme l’affirmait mon ami Candide ; cependant, 1945k Ⅲ laisse aussi un arrière-goût amer, pour les raisons suivantes :

Les engins sont on ne peut plus inégaux :
L’avion Japonais est le plus rapide.
Les avions Américain et anglais sont excellents pour l’offensive, mais très difficiles à contrôler.
L’avion allemand fait dans le bourrinage offensif, mais réclame un sens du positionnement inhumain.
L’avion Italien a pour qualité… rien tiens...
L’avion Russe voit sa lenteur à peine compensée par sa force de feu.
Et quant à notre Rafale national, mieux vaut le laisser à monsieur Dassault, son tir est de faible puissance, sa bombe insipide et ses possibilités d’enchaînement quasi-nulles…

Finalement, mieux vaut jouer « Japonais », « Allemand » ou « Américain ».

Les graphismes est très net ce qui change de la palette parfois mal exploitée qui finalement constitue le style STRIKERS 1945 mais n’en demeure pas moins pauvre et sans accroche.
Dans la saga des STRIKERS, le graphisme, s’il n’est pas magnifique, a su s’imposer comme la marque de la saga et acquérir ainsi une légitimité.
Dans 1945k Ⅲ, rien de tout ça, c’est correct, mais en dessous de ce qu’on pouvait espérer.

La bande-son est récurrente au possible...
Un seul thème, ça fait léger quand même.
Et pas bien intéressante en plus.
Par contre les bruitages sont de très bonne facture.

J’en viens maintenant au point le plus effrayant du jeu : sa difficulté.
Là où la saga STRIKERS avait pour mérite de proposer un challenge relevé, mais pas impossibles, 1945k Ⅲ donne carrément dans la démesure.
Dans STRIKERS 1945, le gameplay équilibrait la recherche de pattern et rapidité de déplacement, ici le ton est donné : tout réside dans la négociation des patterns.
On a clairement affaire à un manic shooter pur et dur, avec des motifs de tir vraiment bien pensés, mais très souvent abusifs.

Là, le jeu se rapproche plus d’un Dragon Blaze que d’un STRIKERS, car une fois qu’on maîtrise les capacités d’action des avions énoncées plus haut, on progresse.
Mais le jeu reste quand même extrêmement ardu, ça pilonne sévère dès le niveau 2, chaque ennemi semble avoir une capacité illimitée de production de boulettes.
Tant est si bien qu’on ne voit foutre rien à l’écran, on meurt 3 fois par écran, c’est rageant…

Au final, ce 1945k Ⅲ est un jeu qui plaira sûrement aux amateurs des STRIKERS, et même aux amateurs des shoots Psikyo, mais pour les autres, ce ne sera qu’un clone quelconque et d’une effroyable difficulté.
Et encore, les puristes de chez Psikyo pourraient finalement très bien retourner jouer à STRIKERS 1945 pour l’aspect « militaire et machines » ou encore à Dragon Blaze pour l’aspect « patterns délirants ».