L'étoile et le fouet par Frank Herbert | Lectures

Channel:
Subscribers:
268
Published on ● Video Link: https://www.youtube.com/watch?v=h8G2-hQ8ABs



Duration: 4:22
31 views
4


Il s’agit d’un roman de science-fiction où Frank Herbert reprend un des personnages qu’il avait inventé dans une nouvelle faisant partie du recueil intitulé Les prêtres du PSI.

Jorj McKie est un saboteur extraordinaire : il appartient à une organisation dont le rôle est de ralentir la bureaucratie afin qu’elle ne devienne pas trop efficace ce qui entrainerait le chaos dans l’univers connu. Les saboteurs ont donc un certain nombre de droits supplémentaires vis-à-vis de la loi, leur permettant d’enfreindre la loi justement. Mais ce sont aussi des enquêteurs hors-pair, et Jorj McKie est l’un des meilleurs.

C’est pour cette raison que lorsqu’une menace pesant sur l’univers entier devient tangible, c’est à lui que l’on confie la tâche d’empêcher la catastrophe. La dernière Calibane, un être éthéré de notre plan d’existence, va bientôt mourir. Le problème c’est que ces êtres mystérieux sont la source d’une des plus grandes avancées de la co-sentience : le voyage instantané grâce à des couloirs au travers de l’espace-temps. Et il devient rapidement certain que tous ceux et celles qui ont emprunté un de ces couloirs au moins une fois dans leur vie, mourront avec la Calibane lorsqu’elle disparaitra. Si l’espace a pu être colonisé, c’est grâce à cela et, à part de très jeunes enfants, toute la co-sentience (c’est-à-dire l’ensemble des créatures douées d’intelligence dans l’univers) a déjà utilisé ces couloirs au moins une fois.

Pour compliquer un problème qui était déjà épineux, Fanny Mae, la dernière Calibane, communique grâce à des phrases sibyllines et Jorj McKie va avoir fort à faire pour comprendre pourquoi quelqu’un s’amuse à ouvrir des couloirs vers Fanny Mae pour la fouetter à distance, accélérant ainsi sa disparition.

C’est un roman assez court, avec assez peu d’action car le livre se construit autour du dialogue entre Fanny Mae et Jorj. Ils essaient tant bien que mal de communiquer et l’auteur prend son temps pour montrer à quel point il est difficile de trouver un terrain commun quand tout semble opposer deux êtres fondamentalement différents. La lecture n’en est pas fastidieuse pour autant, mais il n’est pas rare de parcourir une ou plusieurs pages et de se demander ce que l’on vient de lire.

Ce qui est intéressant c’est que lors de cette relecture (l’ayant déjà lu quand j’étais jeune adulte), je connaissais déjà la solution de l’énigme. Et je fus impressionné de voir à quel point la discussion, qui est apparemment sans queue ni tête, est en fait très bien structurée et logique. On retrouve là une particularité de l’écriture de Frank Herbert : ses descriptions et ses dialogues donnent l’impression de lire des scènes d’action. Cet effet est renforcé par un élément qui, à mon sens, dynamise la narration et dont Frank Herbert use dès qu’il le peut : il s’agit des pensées écrites en italique et insérées au milieu d’un dialogue, voire d’une description.

De plus, les différentes créatures extra-terrestres inventées sont assez bien caractérisées et elle ne font pas simplement office d’exotisme facile.

La fin du livre est un peu abrupte bien que les différents nœuds de l’intrigue trouvent leur résolution.

0:00 Présentation
1:49 Avis
3:05 Extrait