Dosadi par Frank Herbert | Lectures

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Ce livre fait suite aux aventures de Jorj X. McKie décrites dans L’étoile et le fouet.
Cette fois-ci nul besoin de sauver l’univers. Il s’agit pour McKie d’aller enquêter sur une planète, Dosadi, à propos d’expérimentations sociales qui auraient été menées sur des populations sentientes.
Dosadi accueille en effet deux races : des humains et des Gowachins, sorte de batraciens humanoïdes. Il se trouve que cette race aquatique est à l’origine des lois qui régissent l’univers de la co-sentience, et voilà qu’il se pourrait qu’ils enfreignent eux-même les règles édictées par le code Gowachin.
McKie est un saboteur extraordinaire, autorisé à enfreindre la loi. C’est pour cela qu’il est envoyé sur Dosadi afin de découvrir ce que des expériences sociales à grande échelle, et ayant dégénéré, y ont engendré. Il a peu de temps car ceux ayant initié le projet préféreraient détruire la planète avec tous ses habitants plutôt que de les laisser se répandre dans l’univers.
Cette planète est empoisonnée, à l’exception d’une seule ville : Chu. Celle-ci compte plusieurs dizaines de millions d’habitants où Humains et Gowachins se côtoient. Afin de couper la planète du reste de l’univers, les initiateurs de cette expérience ont créé un mur à peine visible autour de la planète grâce aux Calibans, des créatures existant dans plusieurs dimensions et qui se manifestent dans notre univers sous la forme d’étoiles.
Les conditions de vie sont si difficiles et l’écart de richesse entre ceux habitant la bordure ou le centre sont telles que Dosadi est en fait une véritable poudrière où tous ceux qui y survivent deviennent de fait des experts en manipulation, survie et techniques de combat.
Keila Jedrik, une humaine habitant cette planète infernale, prend conscience qu’il doit y avoir quelque chose au-delà de sa planète. C’est elle qui rencontrera McKie et lui montrera à quel point Dosadi transforme ceux qui y vivent.
McKie survivra-t-il à cette planète hostile ? Est-ce que cette expérimentation n’en cache pas une autre ? Et qu’adviendrait-il de la co-sentience si les Dosadiens étaient lâchés dans l’univers ?
Lorsque Herbert a écrit ce roman, il avait terminé les deux premiers livres de son cycle de Dune. Et l’on retrouve dans Dosadi des thèmes en gestation que l’on retrouvera dans la suite du cycle de Dune : le fardeau du pouvoir, la place des drogues et autres moyens d’aliénation, l’évolution de l’humanité, la liberté et la loi, la place de la religion, la manipulation des foules.
Bien que le livre Dosadi se suffise en lui-même, comme l’étoile et le fouet, il pourrait paraitre étonnant qu’Herbert n’ait pas continué à écrire les aventures de McKie, car il y avait pléthore de pistes pour de nouvelles intrigues. Mais ses idées à propos de la manière de gouverner, de la violence institutionnalisée, des drogues, de l’évolution de l’humanité arriveront à maturité dans la suite du cycle de Dune, à laquelle il se consacrera presqu’exclusivement.
C’est donc une œuvre passerelle, une étape dans l’évolution d’Herbert dans la narration. La planète Dosadi n’est que très peu décrite, à part dans ses grandes lignes ou dans l’effet qu’elle produit sur McKie quand il la découvre. Les premières 200 pages servent à planter les raisons d’aller sur Dosadi ainsi qu’à détailler la mentalité Gowachin. Car si l’intrigue de l’étoile et le fouet tournait autour de l’idée de communication avec une race très différente, comme le sont les Calibans, Dosadi s’intéresse aux Gowachins, à leur société et leur mœurs.
Le livre se lit assez facilement, malgré un jargon très présent et des dialogues parfois cryptiques car Herbert évite autant que possible de faire dire à ses personnages des choses qu’ils sont sensés déjà savoir, et qu’il n’ont donc aucune raison de dire à voix haute.
Le livre manque souvent d’action et il ressemble parfois à une sorte de pamphlet pour une certaine manière de gouverner. Il arrive d’avoir l’impression de lire un livre de sociologie déguisé, l’auteur oubliant de temps en temps qu’il y a une intrigue à faire avancer. Bien qu’étant friand du style d’Herbert, il est quand même agréable de voir que dans la plupart des livres qu’il écrira après, il saura rééquilibrer la part de péripéties et de réflexions pour mieux les tisser ensemble.
Voici un extrait où McKie discute avec Aritch, un Gowachin haut placé étant au courant de Dosadi :
(extrait dans la vidéo)

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