Les chiens de Pasvik par Olivier Truc | Lectures
0Ce roman policier est le quatrième ouvrage de la série sur le grand nord en Laponie. On y retrouve donc Klemet et Nina. Celle-ci a décidé de quitter la police des rennes pour s’occuper d’un poste frontière entre la Finlande et la Russie. Klemet se trouve affublé d’un comparse, Kujala, qu’il n’apprécie pas du tout.
Klemet enquête sur le passage d’un troupeau de renne en Russie. Il apparait rapidement qu’une meute de chiens leur ont fait peur et les ont ainsi repoussé au-delà de la frontière.
Klemet et Nina vont devoir joindre leurs efforts afin d’éviter un incident diplomatique lorsqu’il apparait évident que les chiens doivent être abattus afin d’éviter que la rage ne se répande. Mais c’est sans compter sur Pavel Zubkov, un garde-frontière du côté russe, qui tient à tout prix à récupérer son chien qui s’est mêlé avec la meute.
Les projets de ces protagonistes sont mis à mal par la volonté d’un ancien mafieux de remettre à jour un ancien abattoir tandis que Piera Kyro, éleveur Sami habitant en Finlande, désire créer un conseil sami unifié recouvrant les différents pays nordiques, y compris la Russie.
Le style est toujours clair et agréable à lire. Ce qui pêche, c’est l’intrigue. C’est simple, il n’y en a que très peu. Je trouve difficile de qualifier ce livre de roman policier tant l’enquête semble dérisoire. Même si le passage de rennes finlandais en Russie semble pouvoir créer de graves complications internationales, la menace ne fait que planer tout au long du livre pour justifier les actions de certains personnages. De plus, l’énigme des rennes est vite éventée : ce sont les chiens sauvages qui les ont effrayés. Autant dire qu’il est difficile de partager l’inquiétude ou la joie des différents protagonistes. Seule l’évolution de Klemet est intéressante, Nina se retrouvant reléguée à la place des personnages secondaires. Klemet doit en effet se débrouiller avec le faon qu’il a reçu d’Anneli dans le livre précédent. Il représente beaucoup pour lui mais tout au long du texte il ne cessera de douter.
Au final l’ouvrage offre une agréable balade dans le grand nord, mais l’histoire ne décolle que dans les quarante dernières pages. Ce qui est dommage car les personnages sont plutôt attachants et les antagonistes de l’histoire ont chacun leur particularité sans être caricaturaux.
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